Comme une carpe

Ce ventriloque de métier avait si peu de succès qu’il avait rapidement dû compléter son salaire en trempant dans de petits trafics de stupéfiants.
Le jour où il s’était fait pincer, face au commissaire qui lui proposait de livrer le nom de ses fournisseurs en échange de sa liberté, il se souvint avec angoisse du sort réservé par le milieu aux balances en tout genre.
Mais grâce à son art un peu désuet, il pu éviter à la fois la prison et les représailles car concrètement, ce n’était pas lui qui avait parlé.

Anthony Passeron